Quel serait le retour d’expérience du covid19 pour les entreprises ?

Combien d’entreprises ont-elles prévu la pandémie, dans leurs « Business continuity plan » ? Comment intègrent-elles cette crise sanitaire dans leurs processus d’apprentissage organisationnel ?

Le Management des risques est un exercice généralement réalisé sous la pression des audits ou suite aux demandes des clients,… . C’est un exercice perçu comme lourd et considéré non prioritaire, pour des participants pris par le management du quotidien. Dans certaines structures , l’animateur même ne prend pas le temps de préparer et de mobiliser les groupes de travail…

 

Les obstacles de dernière minute, la recherche de solutions immédiates et la gestion des urgences, deviennent les tâches principales des managers.

Le Covid 19 nous apprend aujourd’hui à consacrer du temps pour repenser notre Business Continuity Plan (BCP) ou Plan de Continuité d’Activité (PCA).

Cette pandémie, est une épreuve qui nous oblige à le concevoir autrement et à y intégrer les piliers RSE spécifiques à chaque entreprise dans son contexte.

Le BCP est plus que jamais indispensable, ses rubriques classiques ne sont plus au goût du jour, les risques d’interruption d’activité n’ont plus les mêmes causes…

Les enjeux changent…

La mondialisation, l’ouverture sur les marchés internationaux ne sont plus les atouts d’aujourd’hui, le dé-confinement n’est pas la fin de la crise…

L’employabilité n’est plus une conséquence de la croissance,

Maintenir & sauver les emplois devient l’objectif de la croissance,

La création de valeur devient le centre de réflexion des dirigeants, voir même de revisiter leurs modèles d’affaires, la croissance économique est remise en question.

 

Le Business continuity plan à l’ère du Covid19 devient alors le Business Sustainability Plan.

le BSP, intègre la stratégie RSE, et tiend compte de deux niveaux stratégiques du post-confinement :

Un niveau immédiat de haute importance (REX COVID 19) :

Protocole de sécurisation sanitaire des lieux, des collaborateurs, des intervenants, de la supply chain…

Une stratégie RSE sur 1 an :

Protocole de sécurisation de l’activité sur 1 an qui implique le compromis : Collaborateurs directs et indirects, Croissance durable et le Green Management où nous retrouvons le « Triple bottom line » : social, environnemental et économique.

Intégrer les risques RSE dans Le BCP implique: une prise de conscience de la part des entreprises et une maîtrise plus réfléchie des risques .

Le Business Sustainability plan du post-confinement , doit tenir compte des risques en cohérence avec le triple bottom line :

L’environnement / Green Management :

Au-delà des bonnes pratiques environnementales et des l’études d’impacts environnementaux, qui visent la disponibilité des ressources, l’anticipation des catastrophes écologiques, la prise en compte des modifications des réglementations,… . Un processus de green management s’impose dans ce contexte, d’une part pour redresser la situation économique de l’entreprise et d’autre part pour éviter de s’enfoncer encore dans des pratiques contradictoires avec la RSE et les objectifs du développement durable.

Le green management peut être déployé au niveau des processus opérationnels et de management selon la structure en question:

  • L’industrialisation verte : produits & processus de fabrication (Développement,méthode,production, conditionnement, manutention, gestion des déchets, retouche, réparation, reprise…)
  • Les pratiques managériales vertes (Green RH, green innovation, green Project management, green Supply Chain, green communication….)

Création de valeur partagée

L’interêt de cette rubrique est de prendre en considération uniquement les initiatives sociales avec un interêt collectif « gagnant-gagnant » entre l’entreprise et :

  • Les collaborateurs directs et indirects 
  • Les fournisseurs et sous-traitants locaux : Relocalisation des approvisionnements et des productions
  • Les consommateurs et manipulateurs de produits verts
  • La communauté (Santé , éducation, employabilité…)

Croissance durable

Dans cette rubrique, il convient d’analyser les forces de l’entreprise pour les transformer en opportunités et de cerner les faiblesses pour éviter les menaces externes à l’entreprise , tout en prenant en considération les risques sur les piliers RSE. Par exemple : la politique d’investissement, la politique de rémunération, la gestion des relations avec les fournisseurs et les clients ainsi qu’avec toutes les parties prenantes…

Pour mettre en place un BSP pertinent, nous recommandons de faire un travail de préparation en amant , de fixer la méthodologie à utiliser et de décomposer le projet en plusieurs workshop…

J.GIRAULT

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